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La mise en scène de la vie quotidienne

Les relations en public

Erving Goffman - Fiche de lecture

samedi 2 décembre 2006, par Frédéric PONCET

Introduction

Les relations en public sont une collection de 6 articles plus un appendice. La démarche de Goffman consiste à étudier exclusivement les interactions. Il dessine ainsi une structure sociale, un peu comme un réseau routier dessinerait la géographie d’un pays sans qu’il soit besoin de tracer ses côtes ni de représenter les villes. Il établit une classification méthodique des interactions en s’appuyant sur une observation éthologique (Cf. éthologie).
L’appendice est une réflexion sur le traitement de la maladie mentale, qui utilise les concepts définis dans les autres articles de l’ouvrage.

chapitre 1 : Les individus comme unité

Introduction p.19

le terme “individu” est jugé trop imprécis par Goffman pour présenter les interactions en face-à-face. La classification des types d’interactions nécessite de définir au préalable plus précisément quels types d’unités interactantes y participent. Goffman distingue deux unités : l’unité véhiculaire et l’unité de participation.

Les unités véhiculaires p.21

La caractéristique de cette unité est que ses interactions avec les autres ne sont qu’un instrument au service du but premier qui est le déplacement.
A retenir : “en dépit de leur mauvaise réputation, les rues de villes constituent un cadre ou des gens qui ne se connaissent pas se manifestent à tout moment une confiance réciproque”.

Les unités de participation p.33

les individus se montrent en public “seuls” ou “avec”. Unités fondamentales de la vie publique. Paradoxalement les individus “seuls” sont généralement moins libres d’agir que les individus “avec” : ils ont davantage besoin que les individus “avec” de faciliter une interprétation favorable d’eux-mêmes.

chapitre 2 : Les territoires du moi

Au centre de l’organisation sociale se trouve le concept de droit et, autour de ce centre, les vicissitudes de la défense de ce droit.
Beaucoup de subtilités rituelles mais aussi similitudes très fortes avec l’activité animale.

Les réserves p.43

Le droit n’est pas tant exercé sur une matière discrète et particulière que sur un champ d’objets : une réserve. Leur variabilité est socialement déterminée. Goffman en distingue 8 types :

- L’espace personnel : espace autour d’un individu “où toute pénétration est ressentie comme un empiètement” ;

- La place : matérialisation, qui “fixe et articule les revendications spatiales” ;

- L’espace utile : espace auquel l’individu a droit pour des raisons matérielles évidentes. Exemple : le bagnard peut espérer que personne ne viendra empiéter l’espace qui lui est nécessaire pour manier la masse avec laquelle il casse des cailloux ;

- Le tour ;

- L’enveloppe : au minimum la peau, voire les vêtements. Segmentée (par exemple, on accorde moins d’égards aux coudes qu’aux orifices) ;

- Le territoire de la possession : effets personnels (gants, chapeau...) ou liés au cadre (cendrier, coussins, couverts...) mais dont on revendique temporairement la possession ;

- Les réserves d’information : faits qui le concernent dont l’individu entend garder le contrôle en présence d’autrui ;

- Les domaines réservés de la conversation : qui peut adresser la parole à l’individu, et quand ;

Les marqueurs p.55

Les signes qui font savoir qu’une réserve est revendiquée par un possesseur. Les objets personnels, qui constituent souvent une réserve, sont aussi utilisés comme marqueurs. Les toucher est équivalent à toucher le corps de leur propriétaire.

Les modes de la violation p. 57

Il peut y avoir intrusion, empiétement, souillure, transgression, etc. La violation peut s’effectuer par la position écologique, le corps, le coup d’œil, les interférences sonores (parler à distance en élevant la voix) les adresses verbales (s’immiscer dans une conversation) les excréments corporels (matières ; odeurs ; chaleur ; autres marques telles que reliefs de repas, marques de dents dans un aliment).

Les offenses territoriales p. 62

Empiéter sur une réserve revendiquée par un autre, c’est faire obstacle à son droit.

chapitre 3 : Les échanges confirmatifs

p.73

Le rituel

Acte formel et conventionnel par lequel un individu manifeste sa considération envers un objet de valeur absolue. Durkheim les divise en rituels positifs (rendre hommage, offrandes) et négatifs (interdiction, évitement).

Dans la société contemporaine les rites se déplacent des entités surnaturelles vers les individus.

Le rituel confirmatif

Rites destinés à confirmer les relations sociales, des “parades de réassurance” lorsqu’on veut signifier à quelqu’un que son changement de statut ne change pas la relation qu’on avait avec lui ; ou bien que l’on approuve son choix de changer sa présentation de lui-même.

Le contact social

Sans contact, pas de rituel interpersonnel. Trois circonstances : les affaires, le hasard et les cérémonies. Mais on peut chercher à les arranger pour augmenter la fréquence d’un contact. “On dirait que la solidité d’un lien se détériore lentement si rien n’est fait pour le célébrer et le revigorer de temps en temps.
Il y a recherche d’un accord préventif quant au coût et à la probabilité des contacts.

Les salutations

il y en a en fait deux sortes : celles qui sont un rituel d’entretien d’une relation, et celles qui marquent le début d’une période d’accroissement de “l’accès mutuel”.
Salutations et adieux sont des parenthèses rituelles qui enferment une période d’accès mutuel accru. ?“rituels d’accès”.

Les rituels d’accès en général

La nature sociale a horreur des cases vides. On peut y fourrer n’importe quoi et le lire comme étant la réponse prévue”.
 [1]

Comment allez-vous ?” n’appelle pas d’autre réponse que “Ça va.” La même question n’est pas attendue en retour ; il ne s’agit pas de faire preuve d’empathie. On y trouve par contre une division sociale du travail cérémoniel entre celui qui doit commencer et celui qui doit répondre, comme entre un invité et un hôte.

Conclusion

Les salutations existent chez de nombreux primates supérieurs et dans presque toutes les sociétés humaines. On pourrait en conclure qu’il s’agit d’une réalité sociale universelle. il existe pourtant des exceptions (pas de salutations publiques entre hommes et femmes dans les villages arabes, ni chez de nombreuses tribus d’Indiens d’Amérique) et l’on peut supposer qu’il existe des circonstances particulières qui expliquent la non-ritualisation du renouvellement de l’accès mutuel [2]

chapitre 4 : Les échanges réparateurs

Les normes p.101

Sorte de guide pour l’action soutenu par des sanctions sociales. Sanctions négatives ou positives.
Les normes sociales peuvent être classées, par exemple, en prescriptions et proscriptions. le rituel confirmatif implique les premières, le respect du territoire d’autrui les secondes.

Le contrôle social p.110

Ne pas confondre avec l’idée qu’on s’en fait habituellement (tribunaux, salles de classe et autres lieux où “les personnes en fonction entretiennent une image parentale”).

Dans le cas des offenses du domaine public, les situations potentiellement offensantes s’enchaînent les unes derrière les autres. “La scène du crime, la salle du jugement et le lieu de détention sont tous trois logés dans le même compartiment (...) La justice est sommaire.

La question centrale n’est donc pas l’obéissance ou la désobéissance, mais les occasions qui donnent lieu à des activités réparatrices.

L’activité réparatrice p.113

Il en existe trois types : les justifications (elles-même subdivisées en cinq sortes) les excuses et les prières. Les justifications et les excuses viennent en général a posteriori. Elles se distinguent par le fait que les justifications assument, de diverses façon, ce qui a été commis, y compris quand elles invoquent des circonstances atténuantes. Les excuses au contraire impliquent une distinction entre avant et après l’offense.

Quant aux prières, elles ont toujours lieu avant ou au tout début de l’offense. Il y a sollicitation d’une offre, c’est-à-dire d’un rituel confirmatif. Ex : “puis-je vous poser une question personnelle ?” On cherche à obtenir la permission d’accomplir une violation sans la spécifier à l’avance.

Le dialogue p.121

Les échanges réparateurs sont une sorte de dialogue, même s’il est souvent non verbal.

L’expression corporelle p.125

Elle se situe à mi-chemin entre l’apparence relativement fixée et le discours infiniment fluant. Elle s’adresse à toute personne présente qui s’en soucie, par exemple elle est souvent destinée “à la cantonade” autant qu’à l’offensé ou l’offenseur. Elle peut être d’orientation, de circonspection, d’outrance.

La structure de l’échange réparateur p.137

Cycle réparateur complet : réparation, satisfaction, appréciation, minimisation. 2 paires de mouvements. L’unité de l’échange (pour une analyse quantitative) est le mouvement et non le tour de parole ou la phrase.

Variations sur des thèmes structuraux p.146

Les superpositions p.162

Le rituel interpersonnel n’est pas composé d’une seule couche. Des significations tacites peuvent se superposer aux significations explicites.

Spéculations structurelles p.166

Sur les pointes, réparties, mises en boîte, vannes.

chapitre 5 : Les signes du lien

Les relations sociales p.181

Relations ancrées, avec une histoire, un développement, ou relations anonymes.

Les signes du lien p.186

Ils peuvent exister quand un ou même aucun des deux extrêmes de la relation n’est présent (photographies, souvenirs) mais Goffman ne s’intéresse qu’aux signes du lien actuel.

Dans le cercle familial (bonne connaissance biographique des autres) ou dans l’anonymat des villes (aucune connaissance) l’attention aux signes du lien est faible. c’est dans les situations intermédiaires qu’elle est importante.

Les types fonctionnels p.191

Les rituels interpersonnels sont des signes du lien. Les marqueurs peuvent l’être aussi. L’un des extrêmes de la relation est alors “dominant”. Toute relation ancrée est assortie d’une certaine exclusivité qui la rend vulnérable aux tiers.

Quant aux signaux du changement, particulièrement importants dans la formation des couples : “Il semblerait que les individus en relation fussent obligés de se montrer dans une relation immuable aux yeux des tiers (...) mais accepter publiquement une avance est également honteux (...) qui montrent par là qu’elles sont sur les rangs du marché aux relations.

Le contrôle de l’information p.201

Développement à partir de ce qui vient d’être dit.

Analyse de l’idiome rituel p.214

Etude du signe “se tenir par la main”. L’idiome rituel ne constitue pas un langage, il ne comporte qu’un nombre limité de phrases.

chapitre 6 : Les apparences normales

Première partie

Les alarmes p.227

Nous avons ici une référence explicite au monde animal. « humains ou animaux », « l’animal humain », biche, vache, lion, prédateur, proie (trois fois, pour ces deux derniers). « Notons que nous avons là une thèse principalement darwinienne ».

Goffman pose l’aptitude à distinguer les apparences normales comme une condition de la survie, comme un héritage de l’animalité de l’homme. Plus précisément, ce qu’il appelle la « vigilance dissociée », c’est-à-dire la capacité à déceler une situation « anormale » sans que cela mobilise toutes les ressources de l’individu, qui peut vaquer paisiblement à ses activités. C’est « l’efficacité tranquille » qu’il associe à « l’aptitude à l’erreur » , « nécessaire dans tout système avertisseur ». Aptitude à l’erreur, propre de l’humain ou du moins, qui oppose le vivant à la machine.

L’efficacité tranquille est spécifiquement humaine (liée à l’expérience).

L’Umwelt p.235

L’Umwelt (environnement) est l’espace ou l’individu perçoit les signes d’alarme. La différence entre humain et animal apparaît ici par l’étendue de l’Umwelt bien au delà de ce que les sens peuvent percevoir. L’Umwelt humain n’est pas limité : l’arme atomique étend potentiellement notre Umwelt à la terre entière. A ce moment la thèse darwinnienne est mise de côté : « il n’est peut-être plus possible de trouver une réponse enracinée dans l’évolution ».

Une nouvelle dimension de l’Umwelt apparaît : une dimension sociale.

L’Umwelt n’est pas seulement individuel, il est partagé.

La surdétermination de la normalité p.243

L’individu interactant s’efforce de maintenir les apparences normales pour les autres. Il s’agit d’avoir une attitude qui soit compréhensible par les autres.
Nous avons ici une première référence implicite à la folie (p. 243) : « je considère comme un fait central de l’existence que ceux qui pourraient alarmer quelqu’un par leurs agissements s’en préoccupent très souvent ».

Agir naturellement p.253

Analyse de situations où l’individu cherche avant tout à se comporter comme s’il était lui-même, afin de ne pas éveiller les soupçons ou simplement ne pas attirer les regards. Par ce fait, le contrôle social agit sur les interactions, donc sur les individus.

Sujet/Autres p.261

Effacement de la différence entre le sujet et les autres.
Le sujet possède une image de lui-même, qui lui est en grande partie (sinon totalement) renvoyée par les autres. Maintenir des apparences normales pour les autres, c’est aussi les maintenir pour soi.

Le fait de devoir produire des apparences normales aussi bien pour les autres que pour soi lie profondément l’individu à l’apparence. « il n’y a pas de moi plus profond, bien que certains le soient autant ».

Seconde partie

La structure de la vulnérabilité p.266

Nous avons tendance à structurer notre entourage en classes : si un chaise sur laquelle on est assis se brise, on aura tendance à se méfier des autres chaises.

Les éléments p.268

Le cadre de vie définit des zones réputées sûres, du moins tant qu’on n’y a pas découvert de sources d’alarmes.

L’Umwelt est par ailleurs structuré par notre “équipement perceptif”, qui trace des “lignes d’aguets”. Elles offrent un indicateur de l’état social d’une communauté, selon que les individus sont attentifs ou non (du moins en apparence) à certaines zones d’aguets.

l’Umwelt possède également des points d’accès, par lesquels il est permis d’approcher l’individu sans susciter d’alarme.

Troisième partie : conclusions

La cohérence p.290

Les évènements au sein de l’Umwelt peuvent être classés de façon exhaustive et exclusive en prémédités et imprémédités.
Il en résulte la possibilité de concevoir des “machinations”, réelles ou supposées.

Résumé p.307

L’existance de bien des animaux oscille entre deux états radicalement différents, la tranquillité et la mobilisation. La “vigilance dissociée” permet aux deux états de se côtoyer chez le même animal.

Il en résulte que le calme complet peut-être à deux pas de l’agitation totale, qu’il n’y a pas un continuum entre ces deux états.

(...) nous ne pouvons pas nous tourner vers les bêtes pour voir ce qui se passe quand tout devient bestial ; et les sauvages ne nous aideront pas non plus. Ces deux sources traditionnelles de nos images du désordre sont plutôt ordonnées à leur état naturel.

appendice

La folie dans la place

“La maladie mentale”

Même si reconnaître à la folie le statut de maladie a présenté une utilité sociale, la médicalisation de son traitement n’a pas produit beaucoup de guérisons. Les hôpitaux psychiatriques se ont avérés être souvent de désespérants dépotoirs, où l’on a ôté aux malades ce qui pouvait leur rester d’humanité.

rapports folie et place

L’individu socialisé connaît sa place et y reste, et l’indique aux autres par son comportement.

parallèle entre symptômes médicaux et mentaux

Les normes sociales et les normes biologiques sont des choses tout-à-fait différentes. Le modèle de régulation biologique est extrêmement simple : déviation, neutralisation, rééquilibrage (ou au contraire désorganisation). Ce schéma ne s’applique pas aux normes sociales.

Le malade ne remet pas en cause l’organisation sociale autour de lui. Le malade n’a plus la même place que quand il était en bonne santé. Mais il a une place et il la tient.

Le malade mental provoque un ravage dans l’organisation et dans l’esprit de ses membres. Imputer cela à la maladie ne résout pas la situation.

hôpital/extérieur

L’hôpital peut maîtriser sans trop de difficultés les dispersions et distorsions de l’identité du malade. Le personnel médical n’est pas impliqué dans la mise en scène du malade. Les règles de fonctionnement, la doctrine médicale, les autorise à ne pas y entrer.

La famille elle-même peut écourter une visite si nécessaire.

Il en va autrement hors des murs de l’hôpital, “là où ses autres s’engagent personnellement à le garder, là où ses actes posent des revendications de droit et ne sont pas des symptômes, ni des clowneries, ni un spectacle décourageant dont on peut s’éloigner.

la famille

S’il y a retrait -dépression ou régression- c’est principalement le fonctionnement interne de la famille qui en souffre”.

Les débuts sont variables et peu clairs. Les actions de la personne malade ne sont pas nécessairement bizarres en elles-mêmes : le souci pour la famille est qu’elle ne reste pas à sa place dans les relations. L’essentiel n’est pas les désagréments que cela peut entraîner, mais qu’une existence douée de sens est menacée. Le fonctionnement interne de la famille, mais aussi sa place sociale, sont affectés.

Remarque : l’activité maniaque que décrit Goffmann est “localisée dans la vie des privilégiés, dans les classes moyennes et supérieures”.

éléments collusoires

Dans l’hospitalisation traditionnelle, il y a généralement collusion entre un psychiatre et un parent du malade. Ce dernier, tant qu’il n’est pas rétabli, se sent trahi et victime d’un complot.

La critique psychanalytique, en cherchant à protéger le malade, contribue à consolider une autre relation collusoire : celle entre le praticien et le malade par rapport aux autres ayant responsabilité.

Cette collusion ébranle la famille. Toute personne qui refuse de prendre parti sur l’état du malade (ce qui au début de la folie est le cas de toute personne qui le connaît peu) contribue à faire douter la famille et redouter de se tromper et, par leur erreur, de détruire le malade.

L’autre collusion ne vaut guère mieux. La famille est souvent obligée de révéler au malade qu’il n’est pas lui-même. Soit le malade accepte l’idée, destructive de sa personne, soit il cherche de nouvelles preuves de l’hostilité de ses proches.

Bref, aucun des deux choix n’est tenable. C’est le dilemme du médecin.

distinction symptômes mentaux et médicaux

Les symptômes médicaux et mentaux sont deux choses radicalement différentes. Les symptômes médicaux ne remettent pratiquement jamais en cause la place qu’occupe le malade dans l’ordre social.

Les symptômes mentaux peuvent être présentés par une personne qui n’est nullement un malade mental. Un pré-malade peut sembler plus ou moins normal à ses proches alors qu’un œil professionnel verra qu’il va “très mal”.

La solution est d’intervenir tôt, avant que des dégâts irréparables sur la personnalité n’aient lieu.


Conclusion

Goffman termine sa description du maniaque en ces termes : “En disjoignant son moi de sa personne, il disjoint les personnes qui l’entourent de leur moi. Partout où ses rapports passent, le désarroi les suit.” ce qui renvoie à sa définition du moi (voir Chapitre 6 - I - 5). C’est peut-être la principale découverte de sa minutieuse observation éthologique : l’individu interactant, composante essentielle de l’individu.
Autre chose : Goffman n’aborde jamais de façon théorique le caractère sexué des interactions et pourtant, il transparaît à travers beaucoup de ses exemples. On pourrait même dire qu’il l’obsède. Bien que ce ne soit pas une étude de genre, il y aurait presque matière à en développer une.


[1F.P. : preuve que c’est l’esprit humain qui a horreur du vide, et non la nature qui n’en a pas la moindre conscience. Qu’il se produise un rééquilibrage des forces après une perturbation, et l’on croit voir un remplissage des vides. Alors que la proportion de vide reste exactement la même, il est simplement différemment réparti.

[2F.P. : peut-être une certaine représentation de la continuité de la relation, malgré l’éloignement physique ?