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L’accident serait dû à une erreur humaine

Mémoire de sociologie des organisations

samedi 11 septembre 2010, par Frédéric PONCET

Cet ouvrage est une réédition, revue et corrigée, d’un mémoire produit sous la direction de François Vatin et Gwenaëlle Rot, professeurs de sociologie à l’Université de Paris Ouest Nanterre - La Défense, et soutenu en septembre 2008.

Sa première édition n’a été diffusée, comme c’est l’usage pour ce genre de travaux, qu’à mes professeurs, aux personnes qui ont bien voulu m’accorder un entretien au cours de l’enquête dont il rend compte, et à quelques happy few qu’il était susceptible d’intéresser.

Cette diffusion restreinte m’a cependant valu d’être cité dans un article paru dans la Revue Générale des Chemins de Fer, sous la plume de Nadia Ammad et Marc Antoni [1].

Dès lors, il m’a semblé utile de le tenir à disposition du public intéressé. Avant de le diffuser plus largement, il était toutefois indispensable d’en corriger les plus graves défauts.

Par rapport à la version initiale, j’ai d’abord éliminé quelques répétitions et autres lourdeurs de style. Il en reste sans doute beaucoup. J’ai surtout tenté de clarifier certains passages, de renforcer certaines démonstrations qui me semblaient un peu faibles, d’ordonner un peu mieux certaines parties.

Quelques notes de bas de page complètent ici et là quelques argumentations.
Sans doute aurait-il mérité aussi d’être abrégé ; mais je n’ai pas su l’élaguer sans crainte de le rendre incompréhensible. Je demande donc à mes lecteurs d’avoir la patience nécessaire pour le lire sans raccourcis.

P.S. l’illustration ci-contre est une œuvre de Robert Delaunay, réalisée pour le hall des réseaux du palais des Chemins de fer (1937). Photo prise au centre Georges Pompidou de Metz.

L’objet de ce mémoire est né d’un double constat : d’une part, le chemin de fer est si fortement associé à la notion de sécurité que la sécurité du chemin de fer n’est plus considérée comme un problème. D’autre part, la sociologie des organisations a produit dans les deux dernières décennies des études remarquables sur les organisations et le risque, en partant d’exemples tels que les porte-avions, l’industrie chimique ou les centrales nucléaires.

Mais, le premier constat expliquant sans doute cela, il n’y a encore eu que très peu de travaux sociologiques sur le risque ferroviaire . Alors que, paradoxalement, la SNCF -et les cheminots plus généralement- sont l’objet de nombreux travaux ! Non que la sécurité n’y apparaisse pas ; ce serait impossible après la moindre enquête de terrain. Philippe Charrier observe bien l’omniprésence de la sécurité à la SNCF et sa place dans les discours des cheminots [Charrier, 2004]. Mais elle n’est que rarement questionnée comme un problème à résoudre.

Enfin, mon expérience de dirigeant d’une fédération syndicale m’a amené à constater à un certain moment, une inquiétude diffuse chez les cheminots de l’encadrement quant à la capacité de la SNCF à maintenir son niveau de sécurité. Mais ces inquiétudes étaient assez difficiles à expliquer et ne semblaient pas corroborées par les chiffres. Qu’en était-il vraiment ?


Extraits de mon mémoire, L’accident serait dû à une erreur humaine, en vente sur TheBookEdition.com

Le livre L\'accident serait dû à une erreur huma


[1Conception d’un module d’enclenchement informatique, élément de base de postes d’aiguillage informatiques conçus par la SNCF. RGCF, 2009, n°Juillet-Août, pp. 31-46

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