La nature n’a pas horreur du vide

"La nature a horreur du vide", a-t-on coutume de dire. Et il est vrai que les apparences peuvent donner du crédit à cette idée. Mais rien n’est plus faux : le vide est la chose la plus répandue dans la nature, et jamais la matière ne pourra "enfler" pour occuper le vide.

Pour la science, la "nature" n’a horreur de rien. Des causes entraînent des conséquences, et c’est tout.

Ce qui est vrai, c’est que les déséquilibres engendrent des forces qui tendent au rééquilibrage. Lorsqu’il y a déséquilibre entre le vide et le non-vide, le déséquilibre des forces pousse le non-vide à se répartir au sein du vide. Le château de sable tend à redevenir plage.

Mais l’idée anthropomorphique d’une nature animée d’une volonté, restera. La science ne peut pas lutter contre cette tendance. Je propose de retenir simplement que la nature a horreur des déséquilibres.