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Le jour de la foudre
samedi 19 mai 2012
Beaucoup de commentaires plus ou moins pertinents ont été dit sur le foudroiement de l’avion de François Hollande alors qu’il se rendait en Allemagne pour rencontrer son homologue Angela Merkel. Il fut souvent affirmé, notamment, que le phénomène était relativement fréquent et ne présentait pas de risque majeur. C’était le commentaire le plus pédant du moment. Qu’un avion ne risque pas l’incendie à cause de la foudre, parce qu’elle traverse sans problème majeur son fuselage s’il est métallique, c’est possible. Que ses systèmes électroniques y survivent, c’est possible aussi s’ils sont bien protégés, mais c’est déjà moins certain.
Mais que le phénomène soit "fréquent" interpelle. Car il est un phénomène certainement plus dangereux que la foudre pour un avion, c’est le givrage de ses tubes de Pitot... Pour cette raison, les avions s’abstiennent ordinairement de traverser des zones orageuses où le risque de foudre (et aussi, bien que ce ne soit pas lié, de givrage) est élevé. Car un avion qui risque d’être foudroyé risque aussi de rencontrer de violentes turbulences, des cisaillements de vent qui peuvent le faire décrocher, des conditions de température qui peuvent faire givrer ses tubes de Pitot et mettre son pilote dans l’incapacité de corriger une situation dangereuse.
Objectivement, l’avion de François Hollande a certainement traversé une zone dangereuse.