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Brétigny : la vétusté n’est pas en cause

jeudi 9 janvier 2014

Je me suis abstenu jusqu’à présent d’écrire sur l’accident de Brétigny-sur-Orge, car il y a toujours trop d’inconnues sur ce qui s’est réellement passé ce jour là, pour faire le moindre commentaire intelligent.
Je n’ai personnellement rien à ajouter à la contribution technique de la SNCF à l’enquête : bon nombre de lecteurs sont capables d’analyser par eux-même la crédibilité de telle ou telle hypothèse.
(mise à jour du 15 janvier : le rapport d’étape du BEA-TT n’apporte pas grand chose de plus. Par rapport à la contribution de la SNCF, il précise la chronologie de rupture des boulons et de fissuration de l’âme du rail, peut-être quelques mois avant l’accident. Il n’explique pas comment l’éclisse a pu basculer).
J’écris cette brève en réaction aux dernières imbécillités que j’ai lu dans la presse. De deux choses l’une : soit il y a eu acte de malveillance (ce qui reste possible pour bien d’autres motifs que ceux qui ont été évoqués par une certaine presse) et bien des mystères s’éclaircissent. Soit les choses sont advenues "par elles mêmes" auquel cas le constat est dramatique : les chemins de fer français souffrent d’un grave problème de compétences. Car, à ce jour, ses meilleurs spécialistes ne savent toujours pas expliquer comment ceci a pu arriver sur un appareil de voie qui n’avait pas encore atteint sa date "normale" de renouvellement... alors que les appareils de voie assemblés par éclisses sont aussi anciens que le chemin de fer.
Je n’en dirai pas plus pour l’instant.

(ajout du 15 avril 2014 : des langues commencent à se délier ou des mémoires se rafraîchissent. Si ce qu’on lit sur internet est exact, la thèse de la perte de compétence se confirmerait. Il y aurait un intéressant travail à faire sur la mémoire des organisations, ou comment ce qui a été su a pu être oublié...)


Voir en ligne : Contribution technique aux enquêtes sur l’accident de Brétigny