Contre les va-t-en guerre en Ukraine

Cet article est édifiant, voire atterrant pour qui aurait encore un peu de candeur à propos de nos démocraties. Il est encore permis de parler de démocraties car le droit d’association demeure et, dans une certaine mesure encore, le droit d’expression reste plus libre que dans les dictatures assumées.
Il ne faut pas en demander davantage ! Le témoignage de ce journaliste allemand, qui n’est pour l’instant paru qu’en Allemand (quelques extraits traduits figurent dans l’article en lien ci-dessous) révèle ce que beaucoup soupçonnent déjà ; pour partie, ce qui est même flagrant. Mais il manquait jusqu’à présent des preuves ou des témoignages de première main. Les voici.

Pour faire bref :

1) le "parti atlantiste" et notamment la CIA, n’ont aucun scrupule à corrompre ou soudoyer des journalistes très en vue, voire à les menacer indirectement, pour faire passer leurs messages auprès de l’opinion publique ;

2) ce même parti souhaite déclencher une guerre contre la Russie.

Le premier point n’étonnera plus grand-monde, même si c’est la première fois qu’une personne ayant vécu ce fonctionnement "de l’intérieur" le dénonce.
Le second n’étonnera pas non plus ceux qui lisent la presse en essayant de prendre un peu de recul : comment des gens réputés raisonnables peuvent ils appeler avec autant de légèreté à la guerre contre la Russie -puissance nucléaire auprès de laquelle la France fait figure de nain, faut-il le rappeler ?- pour un motif finalement bien dérisoire par rapport au risque : refuser l’indépendance des régions russophones d’Ukraine. Les mêmes qui défendaient le principe opposé quand il s’agissait de la Yougoslavie, sans jamais s’interroger, dans un cas comme dans l’autre, sur leur légitimité à intervenir dans les décisions d’une nation étrangère.
Voici un début de réponse : nos journalistes n’écrivent pas toujours de leur propre main, et leur parti pris pro-américain les place en situation d’accepter un choix pris par des personnes qui vivent loin de l’Europe.

Jusqu’à quand, jusqu’où ?

Voici un premier acte de résistance.